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PSG a gagné. Les hommes ont perdu.

  • Photo du rédacteur: Loïs Velter
    Loïs Velter
  • 2 juin
  • 3 min de lecture

Ce week-end, pendant que la liesse parisienne inondait les rues, j’ai vu une vidéo. Un mec — en bande — s’amusait à terroriser deux filles dans une voiture. Vitres explosées. Pare-brise en miettes. Rire viril sur fond de frayeur. Et moi, avec cette pensée violente qui m’a traversé : je pourrais rouler sur ces mecs-là sans remords.



Et pourtant je suis un homme.



Mais ce genre d’homme qui a fait ce boulot énorme : se déconstruire.

Nettoyer cette éducation masculine qu’on nous injecte comme une vérité. Cette idée qu’un homme, un vrai, c’est fort, dur, insensible. Résultat ? On devient fragile. Pas sensible. Fragile. Parce que ne pas ressentir, c’est perdre son humanité.



Je ne dis plus « je pense ». Je sais.




Je sais que la plupart des hommes sont éduqués dans une culture du viol. Je sais qu’être un homme dans ce monde, c’est souvent apprendre à désirer sans écouter, à conquérir sans comprendre, à être respecté par la peur. À accumuler les femmes comme des points sur un tableau. Et bizarrement, ça passe. Ça rigole entre gars. Ça valide l’homme détraqué qui terrorise. Celui qui n’écoute rien. Qui ne ressent rien.

Qui détruit.


Et les femmes ?


Quasiment toutes traumatisées par au moins un homme. Même les plus fortes. Même celles qui semblent “au-dessus de ça”. La peur est là. Camouflée. Socialement absorbée. Et parfois, ça se retourne contre les hommes bienveillants. Ceux qui, rejetés par peur, finissent par douter d’eux-mêmes… et certains glissent à leur tour dans la case « viril toxique », parce qu’ils ont été blessés.


Et l’histoire recommence.


Ce monde, il ne tourne pas mal parce que les gens sont foncièrement mauvais. Il tourne mal parce qu’on laisse des adultes infantiles gérer leurs frustrations avec des comportements de prédateur qu’on continue d’appeler « masculins ».


Mais imagine…


Imagine un monde où les hommes peuvent ressentir sans honte. Aimer sans posséder. Exister sans dominer. Où tu peux rire avec une femme sans avoir d’arrière-pensée. Où tu peux construire une vie ensemble, sans masque, sans méfiance, avec tendresse, complicité, ouverture.


Imagine un monde où les femmes peuvent se montrer sans danger. Être libres d’exister sans surveillance. Où elles sont respectées, écoutées, prises au sérieux, même en mini-short. Même seules dans la rue. Même fortes, même vulnérables, même tout ce qu’elles veulent.


Mais pour ça, faut d’abord faire la paix à l’intérieur. Nettoyer cette colère, cette peur de ne pas être un « vrai mec ». Apprendre à ne plus avoir peur d’un monde sensible, nuancé, joyeux. Un monde où les émotions ne sont pas faibles, elles sont majestueuses.


Et surtout comprendre que ce système, tel qu’il est… dessert tout le monde. Y compris les hommes qui en tirent (soi-disant) avantage.



Car un homme incapable de ressentir…

…sera toujours un homme incapable d’aimer.

Et ça, c’est la vraie solitude.




🔍


Ce texte n’est pas un pamphlet contre les hommes. C’est un cri d’alerte, par un homme, pour les hommes. Pour dire stop à cette mécanique de désensibilisation qu’on confond avec la force.


Il ne s’agit pas de blâmer chaque individu, mais de reconnaître que le système tout entier est pourri. Et quand un système pourrit, les individus finissent par s’y perdre

— hommes comme femmes.


La culture du viol n’est pas qu’un concept. C’est une réalité qui façonne les comportements, les regards, les silences.

Et le virilisme, ce culte du mec dominant, en est un moteur.


Ce texte est aussi un appel à la responsabilité émotionnelle, à la vulnérabilité digne, à la connexion sincère, parce que c’est ça, aujourd’hui, qui est révolutionnaire.





🎯 Une belle remise en question ?




Et si la vraie force, aujourd’hui, c’était d’oser être doux ?

D’oser ne pas avoir raison.

D’oser être un homme sans avoir besoin de prouver qu’on en est un.


Parce qu’un homme qui aime, ressent, protège, se remet en question et joue pas au con…

… c’est un homme que ce monde attend depuis bien trop longtemps.





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